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A la découverte du Titanic

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A son lancement en 1911, le Titanic est une merveille technologique et incarne le luxe. Surnommé l'insubmersible, il connaît néanmoins un destin tragique. Dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, le paquebot percute un iceberg et coule par 3 800 mètres de fond...

Commence alors la légende du Titanic ...

 

la proue du "Titanic"

la proue du "Titanic"

 

 

Les premiers projets

 

Dès l'annonce du naufrage du Titanic, de nombreux projets de recherche, voire de renflouement de l'épave, sont élaborés. Elles restent vaines faute de financement et de technologies adaptées. Il faudra attendre les années 1980 pour que des expéditions plus sérieuses voient le jour.

 

 

La découverte

 

En 1985, une campagne de recherche est organisée par l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer ( Ifremer) et l'institut océanographique du Woods Hole (Etats-Unis). Après plusieurs mois de recherche se produit enfin l'événement tant attendu.

 

Dans la nuit du 31 août au 1er septembre 1985, à 1h05 du matin, l'océanographe Jean-Louis Michel de l'Ifremer voît apparaître sur le monitreur vidéo, l'image d'une énorme chaudière métallique, suivie de celles de plaques de tôles d'acier tordus, de hublots et d'un morceau de bastingage. Après vérification sur les plans originaux du paquebot, Jean-Louis Michel comprend qu'ils ont enfin trouvé le Titanic.

 

En 1986, la première expédition visant à explorer l’épave est organisée,  sous l'égide de Robert Ballard et du Woods Hole mais sans la participation de l'Ifremer (pour des raisons budgétaires). Alvin, submersible triplace, effectue 11 plongées sur l'épave.

 

 

Une maquette (échelle 1) d'Alvin est exposée dans la Nef d'Accueil.

 

 

Les campagnes de l'Ifremer

 

En 1987, l'Ifremer participe à une nouvelle campagne, Cette expédition sera la 1re d’une série de 5 (1993, 1994, 1996 et 1998) menées entre la R.M.S. Titanic Inc. (propriétaire des droits sur l’épave) et l’Ifremer. A l'aide du sous-marin Nautile, mais également d'un robot télécommandé, Robin, les expéditions sont un franc succès.  Le Nautile effectue 32 plongées, totalisant plus de 156 heures sur le fond, permettant ainsi la réalisation de 12 000 photos, de milliers de mètres de bande vidéo et la collecte de plusieurs milliers d’objets.

 

 

Une maquette (échelle 1) du sous marin Nautile est exposée dans la Nef d'Accueil.

Nautile

 

 

Paul-Henri Nargeolet, pilote du Nautile, devenu l’un des grands spécialistes de l’épave, fait partie de l’aventure. Cet océanaute des grands fonds a passé 22 ans dans la Marine Nationale comme Officier de Marine spécialisé dans le déminage, la plongée et l’intervention sous-marine. Pendant 10 ans (1986 à 1996), il a dirigé les engins sous-marins de l’Ifremer.

 

Retrouvez le témoignage de Paul-Henri Nargeolet recueilli par l’équipe de La Cité de la Mer, lors de sa venue sur le site en mars 2011 : « Titanic à 3 800 mètres de fond »

 

 

Les expéditions

 

En 1991, une mission russo-canadienne, commanditée par une équipe de cinéastes indépendants, réalise une expédition sur l'épave à bord des 2 sous-marins russes Mir 1 et Mir 2. Dotée de moyens cinématographiques importants dont des caméras spéciaux 3D à haute résolution, la mission avait pour objectif de réaliser le tournage du film « Titanica ». Après 17 plongées et 139 h passées au fond de l'océan, l’équipe ne collectera pas moins de 1 200 kms de pellicule.

 

Du 7 au 27 septembre 1995, pour la préparation de son film événement « Titanic » James Cameron fait appel à Anatoly Sagalevich avec les deux sous-marins : Mir 1 et Mir 2. L'expédition effectue, en 17 jours, 12 doubles plongées sur l'épave. Michael Cameron, son frère, ingénieur aéronautique, avait mis au point une caméra de 35 mm placée dans un cylindre de titane de 60 cm lui-même situé dans une cloche en verre de silice épais de 25 cm, pouvant résister à des pressions hydrauliques élevées (500 kg par cm²) et des températures très basses.

 

 

Mir 2

Une maquette (échelle 1) du sous marin Mir 2 est exposée dans la Nef d'Accueil.

 

 

Pendant l’été 2000, une expédition est organisée par le R.M.S. Titanic, Inc. et le PP. Shirshov Institute (Russie). Le but est de retrouver des objets de valeurs et des éléments historiques. Les précédentes expéditions avaient seulement permis de filmer l’intérieur du navire et de récupérer des objets uniquement dans le champ de débris.

 

En 2004, une nouvelle expédition dite « Retour au Titanic » a pu être réalisée grâce au partenariat de plusieurs organismes dont la National Oceanic Atmospheric Asministrations (NOAA) avec la présence de Robert Ballard. L’objectif de cette mission : regarder sans toucher. Ainsi, le champ de débris fut exploré, mais également, la proue, la poupe, la coque, le pont promenade, les chaînes d’ancre ou le télémoteur de passerelle…

 

Depuis 2004, le constat est sans appel, la détérioration du Titanic s’accélère et d’ici quelques années la charpente métallique du navire, rongée par des micro-organismes des fonds marins, va commencer à s’écrouler. Depuis juin 2006, le Canada, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont décidé de s’unir pour accroître la protection du site et se sont entendus pour ne plus organiser d’expédition de récupération d’objets. Le Titanic, restera à jamais un mémorial maritime en hommage aux victimes

 

A l’initiative de R.M.S. Titanic, Inc. et du Woods Hole, la dernière campagne sur site a été organisée en août 2010. Réalisée uniquement grâce à des engins non habités, elle a permis de réaliser de nouvelles images haute définition de l’épave et une cartographie 3D détaillée de la zone.

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